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METRO MON AMOUR MA HAINE | Trafic perturbé pour le musée des transports

 

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Paris compte une dizaine de musées permanents, mais pas un seul n'est dédié aux transports publics. À peine quelques emplacements sont parfois ouverts au public. Une situation difficile à accepter pour certains passionnés.

Permettre au public de goûter aux joies d'un voyage en véhicule à cheval ou en métro Sprague-Thomson, ils en rêvent depuis longtemps. Les membres du collectif Mitpa, qui regroupe entre autres l'Association des usagers des transports d'Île-de-France, œuvrent à l'aménagement d'une exposition permanente sur l'histoire des modes de transports parisiens. Et cela, au niveau de l'ex-gare de la Rapée-Bercy, sur la ligne de la petite ceinture, et de la gare d'Austerlitz. L'idée : imiter la ville de Londres, qui a sauté le pas, et sauvegarder le patrimoine. Mais pas seulement : « Cela pourrait être un lieu de réflexion et de promotion des innovations », glisse Jacques Stambouli, porte-parole du projet. Sans oublier le côté ludique du plan : « Nous pourrions montrer les trains d'époque en train de rouler sur la Petite Ceinture, y compris dans le 13e », explique-t-il.

 

Oui mais voilà, l'idée ne semble pas prioritaire du côté de la mairie centrale, saisie par le collectif : « On nous a répondu que cela allait coûter cher », souffle Jacques Stambouli. Certes, Christophe Najdovski, maire adjoint chargé des transports, « soutient le projet », réplique-t-on au sein de son cabinet, mais « cela dépasse le cadre de sa délégation ».

 

Les Parisiens disent non

Justement, le projet, estimé à 50 millions d'euros et déposé dans le cadre du budget participatif, n'a pas été retenu pour le vote des Parisiens – ouvert jusqu'au 20 septembre. Les motifs invoqués : la petite ceinture, soulignent les services municipaux, « ne relève pas de la compétence de la Ville de Paris, mais de celle de SNCF Réseau [l'ex-RFF, ndlr], ce qui nécessiterait de passer un accord entre les deux entités ». Et la conception d'un tel site engendrerait « des dépenses en fonctionnement trop importantes », alors que le budget participatif n'est consacré qu'au financement de projets d'investissement.

Un argument que le collectif pro-musée balaye d'un revers de main. « C'est normal, admet Jacques Stambouli, mais même un mur végétalisé, un projet accepté lors de l'édition précédente, demande de l'entretien par un agent de la ville. » Que faire, alors ? « Le musée des transports pourrait accueillir les employés des musées municipaux et être financé, glisse-t-il, par des donateurs privés ou des sponsors professionnels, comme c'est le cas à Londres. »

 

 

 

 

[...] La suite de cet article est à retrouver dans Le 13 du Mois # 54

 

Publié par Philippe Lesaffre  le 03 Septembre 2015
 

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