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PAR DESSUS LE PERIPH' | Où sont passées les œuvres d’art de la Ville de Paris ?

 

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Dans un rapport rendu public en octobre, la Chambre régionale des comptes fait état d’une mauvaise gestion des œuvres d’art de la Ville de Paris. Celle-ci ne connaîtrait ni la localisation, ni l’état, ni le nombre exact des pièces de sa collection, notamment réunies au sein du Fonds municipal d’art contemporain, situé à Ivry. Un constat qui ne date pas d’aujourd’hui.

 

«La gestion des collections municipales est défaillante. La Ville risque de devoir en rendre compte à la Chambre régionale des comptes [...] », écrivait en novembre 2005 l’Inspection générale de la Ville de Paris (IGVP), dans un rapport d’enquête relatif à la gestion du Fmac, le Fonds municipal d’art contemporain de la capitale. Près de huit ans plus tard, cet avertissement vient de se confirmer. La Chambre régionale des comptes (CRC) publie, à son tour, un rapport rendant mot pour mot les mêmes conclusions : la gestion des œuvres d’art de la Ville de Paris est « défaillante ». Le Fmac, rattaché à la Direction des affaires culturelles (Dac), rassemble quelques 22 700 œuvres acquises depuis 1816, dont 9 000 sont conservées à Ivry-sur-Seine. Ses missions : soutenir et promouvoir la création contemporaine, tout en assurant la gestion et la diffusion de la collection, notamment à travers un important travail d’inventaire, de documentation et de récolement. Seulement, problème : cette dernière opération, qui consiste à vérifier le nombre exact, l’état et la localisation de toutes les œuvres, n’a jamais été effectuée. « Aucun récolement global n’a été fait. En conséquence, un certain nombres d’œuvres ne peuvent plus être localisées », observe la Chambre régionale des comptes.

 

50 ans que ça dure

Si des récolements partiels ont effectivement été effectués, ces derniers « ont permis de constater que des meubles présents à l’Hôtel de Ville et dans les différentes mairies d’arrondissement ne figurent dans aucun inventaire vivant de la Ville ». D’où l’inquiétude de la juridiction administrative : « On peut raisonnablement craindre de ne pas retrouver un nombre non négligeable de ces œuvres.»

 

[...] La suite dans Le 13 du Mois #33

Publié par Rozenn Le Carboulec  le 10 Octobre 2013
 

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