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Pheng et Ahmed, destins croisés

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Aux tous débuts du 13 du Mois et à quelques mois d’intervalles, nous tombons sur deux personnages dont la trajectoire de vie contient une « histoire », une vraie, de celles qui, bien que dégottées au coin de la rue, nous parlent du monde.

 

Pheng (prononcer « Phèng ») est un franco-cambodgien atterri à Paris en tant que réfugié de la sale guerre de Pol Pot. Nous le croisons en enquêtant sur le milieu du PMU, dans une officine bondée de Chinatown. L’homme est ruiné, réside en foyer de travailleurs, bosse de nuit à l’aéroport de Roissy pour rembourser ses nombreux créanciers. Et pourtant, il joue, alors même que c’est le jeu qui l’a mis dedans. Dans sa trajectoire, il est question de solidarité intra-communautaire, délétère pour ce qui le concerne : pour gagner de quoi acheter quelques tickets de PMU de plus, il a par le passé fait office d’intermédiaire auprès de certains Chinois de Paris, prêtant ses papiers pour des transferts d’argent au pays, sans penser à mal. Le fisc le retrouve, un cercle vicieux se met en branle. Il perd tout : famille, travail, logement. Naïf, méconnaissant les moyens de recours face à l’administration, il ne peut que trimer pour résorber une dette immense. Et pourtant, il joue encore.

 

[...]

 

Ces reportages ont été publiés en novembre 2010 dans notre premier numéro et le second en mars 2011 ( n° 5)

 

 


 

 

Retrouvez-nous  dès le 30 mars dans Soixante-Quinze, le nouveau mensuel parisien, en vente dans tous les kiosques

 

 


Publié par Jérémie Potée  le 14 Décembre 2015
 

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