I
Après 90 ans de PCF à Villejuif | Le changement attendu au tournant

 

PDF Imprimer Envoyer

Depuis le 30 mars 2014, l’ancien fief de Georges Marchais a quitté le cercle de plus en plus restreint des communes rouges de banlieue. La nouvelle équipe a promis de changer les choses. Elle est attendue de pied ferme.

Rappel des faits : à l’issue du premier tour, quatre candidats qualifiés pour la deuxième manche décident d’unir leurs forces face à la maire sortante communiste, Claudine Cordillot. Emmenée par Franck le Bohellec (UMP), Jean-François Harel (UDI), Philippe Vidal (divers gauche) et Nathalie Gandais (Europe Écologie Les Verts), l’alliance paraît contre nature. Elle est en tout cas inédite. Et victorieuse : la liste Union citoyenne pour Villejuif emporte la mairie avec 48,69% des voix au soir d’une triangulaire impliquant aussi le Front national. Un séisme dans cette ville sur laquelle le drapeau rouge flottait depuis 1924. « Les électeurs nous ont fait comprendre que nous devions nous unir pour changer les choses », explique alors le nouveau maire, Franck le Bohellec.

« Trop de copains »

Un peu plus de deux mois plus tard, les Villejuifois demandent à voir. « C’est encore un peu tôt pour juger de leur action, estime un garagiste de l’avenue de Paris, qui se dit satisfait du départ des communistes. Il y avait trop de copains, toujours les mêmes au pouvoir depuis trop longtemps. » L’un de ses confrères, sexagénaire à moustache, acquiesce, « même si, droite ou gauche, ce sont tous les mêmes ». Lui en voulait surtout à la politique sortante en matière d’urbanisme. « Dès qu’un propriétaire voulait vendre, ils préemptaient pour construire des immeubles de logements sociaux. Il fallait de longues procédures pour avoir un peu d’argent. Là, apparemment, c’est bloqué. J’attends de voir ce qui va se passer. » Villejuif compte actuellement 38% de logements sociaux (30% dans le Val-de-Marne). La nouvelle municipalité a promis de limiter à 25% cette proportion dans les nouveaux immeubles.

« Trop de social »

Elle a aussi annoncé qu’elle n’augmenterait pas les taxes locales. À la satisfaction, sans doute, de certains clients de cette pharmacie proche du terminus de la ligne 7. « Le problème c’est que dès qu’on a un peu d’argent, on est obligé de partir » explique une préparatrice. « Il y a trop de social. » Pour elle aussi, l’élection est encore un peu trop fraîche pour que ses effets se fassent sentir. « Mais certains clients trouvent déjà que c’est moins sale et qu’il y a davantage de patrouilles dans les quartiers », intervient sa collègue. Nettoyage et sécurité, deux autres éléments du credo de Franck le Bohellec, avec la création d’emploi et la consultation des habitants.

[ ...] lire la suite dans le 13 du Mois # 41

Publié par Jérôme Hoff  le 05 Juin 2014
 

///  Rubriques
Inscrivez vous à notre Newsletter
adresse e-mail: