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Le 13 en bref

 

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AU MONDE, LES GARS DU LIVRE VOIENT ROUGE

C’est sous une pluie de stickers multicolores flanqués du message « Dreyfus, versement des 5 millions » que 300 ouvriers du Livre et une poignée de salariés de l’hebdomadaire Courrier International ont accueilli, mardi 17 décembre, le dernier conseil de surveillance de l’année du journal du boulevard Auguste-Blanqui. « Nous sommes là pour dire aux actionnaires [Pierre Bergé, Xavier Niel et Mathieu Pigasse, dont le représentant au conseil de surveillance du groupe est Louis Dreyfus ndlr] qu’ils doivent maintenant respecter leurs engagements suite à la fermeture de l’imprimerie d’Ivry », harangue Marc Norguez, secrétaire général de la CGT du Livre.

Suite à cette fermeture, en juin 2011, et au licencie ment de deux-tiers des 180 salariés, les principaux titres de la presse nationale, dont Le Monde, avaient accepté de confier l’impression de certains de leurs magazines à une nouvelle imprimerie baptisée Newsprint. « Le syndicat de la presse quotidienne nationale a tenu parole, reconnaît le syndicaliste, mais cela fait deux ans que ça traine à cause des actionnaires du Monde qui ne veulent pas verser les 5 millions d’euros qu’ils nous avaient promis. » Alors même que les efforts cumulés sur ces dernières années par les salariés ont permis au groupe d’éco- nomiser plus de 3 millions d’euros « et que 35 de nos camarades sont toujours en attente d’un nouveau boulot ».

 

 


 

FEUILLETON GRAND ÉCRAN : saison 8, épisode 283

Lors de la parution de notre dossier consacré à l’ex- plus grand cinéma d’Europe en novembre dernier, l’avenir du Grand Écran était encore en suspens. Le propriétaire, EuroPalaces, avait trouvé un acheteur en la personne de Patrick Péran, gérant de la société de transactions immobilières La Foncière des territoires, mais la vente était conditionnée à l’obtention par ce dernier d’une licence d’entrepreneur du spectacle. À l’heure où nous bouclions, la Drac [direction régionale des affaires culturelles, ndlr], chargée d’octroyer le précieux sésame, n’avait reçu aucune demande et la prochaine commission d’attribution ne devait pas se réunir avant mars 2014.

Pourtant, au Conseil de Paris du 18 décembre, l’adjoint à la culture Bruno Julliard a annoncé que la Foncière des territoires disposait de sa licence « depuis quelques jours », et que la vente pourrait donc être définitivement signée « dans les tous prochains jours ».

Nous n’avons pas réussi à joindre la Drac, ni Bruno Julliard, ni Patrick Péran pour obtenir une confirmation de cette information. Yves Contassot, conseiller de Paris EE-LV et fin connaisseur du dossier, remet en cause sa véracité. « Je pense que la Foncière des territoires n’a pas encore demandé sa licence ou qu’elle vient de le faire. » L’élu, tout comme l’association Sauvons le Grand Écran, doute également des intentions et des capacités de financement de l’entreprise qu’ils soupçonnent d’être un « prête-nom ». « La majorité PS est mal à l’aise avec ce dossier », juge l’élu écolo en conclusion. À suivre, une fois de plus.

 


 

80 matelas  ont été saisis par la PJ, le 10 décembre dernier, lors de son coup de filet dans le milieu de la prostitution asiatique, boulevard Masséna. Alors qu'à l'intérieur du centre commercial M13, le PMU débordait de joueurs invétérés, scotchés à l'écran de télé, à l'extérieur, ça commentait sec la nouvelle du jour, à l'image de cette paroissienne de l'église Saint-Hippolyte, toute proche : « Depuis que j’habite ici [la tour Bologne, ndlr], je ne suis jamais descendue dans ma cave. Comme je vis seule, j’ai trop peur. » Des craintes que n'ont pas eues les hommes de la PJ parisienne qui, après avoir démantelé deux réseaux de prostitution le 4 décembre à Barbès, ont mené ce large coup de filet dans le 13e, avec différentes arrestations à la clé.

 


 

LA DROITE, EN DÉSORDRE DE BATAILLE

La trêve de Noël n’a pas été de tout repos pour la droite du 13e. Dans sa hotte, NKM avait prévu depuis le début de réserver l’arrondissement au centre et qui plus est à une femme. « J’ai donc toujours pensé que c’était moi », avoue Edith Gallois, en ce début de nouvelle année.

Sauf que la tambouille ne s’est pas vraiment déroulée comme prévu. Et au moment de déballer les cadeaux au pied de l’accord signé le 5 décembre dans le bureau de NKM, en compagnie de Marielle de Sarnez et de Jean- Louis Borloo, c’est finalement le nom de Fadila Mehal qui est sorti le 21 décembre. « Une candidate itinérante que je ne connaissais même pas », balance gentiment celle qui dit « s’être construite dans le 13e, étape par étape ».

Ce « malentendu », Edith Gallois l’attribue à une dépêche AFP qui « ne retraçait pas l’exacte vérité ». Un beau bazar dont  se plaignent tout de même les militants de la base [lire le courrier des lecteurs], que la candidate UDI balaie d’un : « sur le terrain tout le monde s’entend bien. La fusion est en train de se faire. » Gare tout de même aux possibles futures effusions...



LE NPA SE LANCE

Les annonces de candidature se multiplient à la gauche de la gauche. Après le Front de gauche, c’est au tour du NPA de présenter sa liste anticapitaliste aux prochaines élections municipales. Guillaume Biojout,  cheminot de la gare d’Austerlitz, la conduira.

 

Publié par La rédaction  le 15 Janvier 2014
 

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