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DOSSIER | Paris Diderot à la pointe de la parité

 

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En matière de parité, l’université française a un retard considérable. À Paris Diderot, la vigilance est assurée par un Pôle égalité femmes-hommes, unique en France. Rencontre avec les chargées de mission et leur directrice.

Dans un petit bureau du 8e étage d’un bâtiment des Grands Moulins, le Pôle égalité femmes-hommes, dit PEFH, veille à un meilleur équilibre des responsabilités. C’est que l’université en a franchement besoin. Pas seulement celle-ci, l’université française en général. Sauf qu’à Paris 7, on y regarde de plus près, trouvant inacceptable la sous-représentation des femmes dans les postes de responsables d’UFR, de directeurs de laboratoires, de professeurs, alors que l’administration, elle, en est truffée... « Plus on monte en grade et moins il y a de femmes, déclare Sophie Lhenry, sociologue au PEFH. Même dans les filières littéraires ou les sciences humaines, il y a beaucoup de femmes parmi les enseignants, mais seules quelques-unes dirigent une UFR. En médecine, il y a plus de filles que de garçons parmi les étudiants, mais les professeurs sont des hommes. »

C’est à cela que sert le PEFH : détecter ces drôles de répartitions. Sa directrice, Anne Kupiec, également sociologue et vice-présidente de l’université, résume la mission en trois points : « Constater, agir et prévenir. » Leur arme : des études qualitatives et quantitatives, menées par Sophie Lhenry et la statisticienne Tania Lejbowicz. Dans leur bureau, des affiches représentent des dizaines de camemberts : ici la proportion d’étudiantes de l’université, soit 60%, là celle de doctorantes (54%), d’enseignantes-chercheuses (38%), tandis que dans la catégorie Bibliothécaires, ingénieurs, administratifs, techniciens, ouvriers, personnels sociaux et de santé, dite Biatoss, les femmes sont 62%. « Avant que le PEFH existe, il y avait une non-reconnaissance de ces inégalités. Quand on disait que dans telle discipline, les femmes étaient sous-représentées, on nous répondait que c’était faux et on pouffait », insiste Anne Kupiec.

 

[...] La suite de cet article est à retrouver dans le 13 du Mois # 51

 

Publié par Virginie Tauzin  le 06 Mai 2015
 

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