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DOSSIER | Franc-maçonnerie

 

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« NOUS SOMMES TOUT L’INVERSE D’UNE SECTE ! »

 

Depuis qu’ils existent, les francs-maçons nourrissent toutes sortes de fantasmes. Pourtant, selon Dominique Legrix, s’il est très compliqué d’investir une loge, il est en revanche très facile d’en sortir. Le point avec le conseiller national du Droit humain, mouvement installé rue Pinel.

 

Le 13 du Mois : La franc-maçonnerie est structurée autour d’un grand nombre de rites, sous le sceau du secret. Cela nourrit des fantasmes, notamment celui de vous voir comme un mouvement sectaire. Que répondez-vous?

Dominique Legrix : Je crois que nous sommes parfois assimilés à une secte à cause du secret qui nous entoure. Les gros titres de journaux entretiennent également le fantasme. En réalité, il est très aisé de nous distinguer. D’abord, chez nous, il est très difficile d’entrer et facile de sortir. Plusieurs rencontres sont nécessaires pour pouvoir intégrer une loge tandis qu’il suffit d’envoyer une simple lettre pour démissionner. Nous sommes maîtres de notre décision, c’est tout l’inverse d’une secte ! Ensuite, nous n’avons aucun gourou car aucun dogme. En tenue [réunion ou séance, ndlr], les échanges se font librement, sans position dominante. Pas même le Grand maître n’énonce de vérité générale avec laquelle on ne peut pas ne pas être d’accord. Quant à la capitation [adhésion, ndlr], souvent évoquée, elle coûte environ 300€ par an. C’est moins cher que mon club de tennis !

 

Parmi les indices pouvant définir une secte, la Miviludes parle des « tentatives d’infiltration des pouvoirs publics ». Vous sentez-vous concernés par cette appellation ?

Infiltration ? Non. Information ? Oui. L’objectif est bien que nos travaux bénéficient à la société civile. Le Droit humain a d’ailleurs monté une commission des dérives sectaires qui tente de déjouer les tentatives d’infiltrations en interne et travaille avec la Miviludes pour lutter contre ces mouvements. Nous envoyons régulièrement le résultat de nos travaux aux décideurs politiques mais, je tiens à le dire, il n’y a pas de copinage. Si ça a pu être vrai par le passé, sous la IVe République, par exemple, ce n’est plus du tout le cas aujourd’hui.

 

[...]La suite dans Le 13 du Mois #28

Publié par Philippe Schaller  le 15 Avril 2013
 

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