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Bon plan resto | Norouz

 

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Donnez votre langue au Shah !

Un resto iranien tenu par une ancienne prof de fac, c'est intrigant. Pour percer ce mystère persan, foncez donc au Norouz.

Cette fois, c’est la bonne. Son restaurant dans le 17e n’avait pas attiré les foules, celui dans le 9e guère plus. Mais à présent, Hélène Omidi est sûre de son coup : la population du 13eme arrondissement de Paris serait « très ouverte ». Cette iranienne installée en France depuis plus de 25 ans a quitté son job de prof de fac il y a quelques années pour se reconvertir dans la restauration. Son objectif : attirer au Norouz, ouvert en février 2011, les immigrés nostalgiques des plats de leurs grand-mères et les nombreux profanes en matière de cuisine persane.

Ragoûtants ragoûts

Vous trouverez bien sûr le kebab, répandu dans tout le Moyen-Orient mais bien d’origine iranienne. Pas le sandwich de fast-food, non, le vrai, les brochettes de viande grillée. Au Norouz on vous les servira au bœuf, au poulet ou au coquelet, tendres à souhait, avec une garniture au choix. Mais on vous conseillera plutôt les plats de fête, plus élaborés et beaucoup plus étonnants pour nos papilles occidentales.

Car la cuisine persane n’a pas son pareil pour mijoter les viandes en ragoût dans des sauces parfumées aux mille saveurs, auxquelles la patronne fait honneur. Comme avec ce délicat poulet aux pruneaux et oignons. Ou avec les savoureux ghormeh sabzi et khoresht bademjan où le bœuf est cuisiné dans une sauce aux fines herbes et haricots rouges dans l’un, aux aubergines et à la tomate dans l’autre.

Un riz pas comme les autres

Tous les plats sont accompagnés de l’incontournable riz basmati. Témoin de l’influence indienne, il est néanmoins issu d’une préparation fastidieuse propre à l’Iran. Long et fin, il a été lavé plusieurs fois pour le débarrasser de son amidon. Relevé avec du safran par Hélène Omidi, il s’avère très léger, presque aérien en bouche. Le riz est aussi parfois directement mélangé avec la viande dans des plats sans sauce mais très goûteux. Comme dans le baghali polo, où la souris d’agneau est agrémentée d’un délicieux mélange de fèves et d’aneth ou dans le ta-chin, une sorte de gâteau de poulet très tendre et acidulé grâce aux baies séchées d’épine-vinette.

En dessert on vous conseille de délaisser les moelleux au chocolat et autres brownies pour goûter le sholeh zard, fin gâteau de riz à la pistache et aux amandes avec cannelle et safran, ou la traditionnelle glace iranienne parfumée au safran et à l’eau de rose. Côté boissons on ne manquera pas le typique dough, yaourt à la menthe très rafraîchissant. Mais les inconditionnels de vin trouveront aussi leur compte avec une belle sélection de bouteilles, dont bien sûr le célèbre shiraz.

En somme, une fameuse escapade gustative dans un restaurant à la déco simple mais coquette. En prime, l’accueil chaleureux de la patronne, pas avare de conseils pour vous aider à choisir. À la fin du repas, si elle monte le volume de la sono, elle esquissera peut-être quelques pas de danse iranienne. Bon voyage !

Restaurant Norouz
48, rue du Dessous des Berges
Paris 13eme arrondissement
Réservations au 01.45.84.29.48
Ouvert le midi du lundi au vendredi ; le soir le jeudi, vendredi et samedi.


 

Midi : plat du jour à 10,50€, formule entrée plat ou plat dessert à partir de 13,50€, formule complète à 18€.

Soir : à la carte. Plats entre 12,50€ et 17,50€ ; entrées et desserts autour de 4,50€.

 


Pour les globe-trotteurs gustatifs

Avec le Norouz, voilà une nouvelle étape du tour du monde des saveurs culinaires made in 13e arrondissement de Paris, dont nous avons déjà défriché quelques adresses. Aussi, pour rappel :

- Au Cacio e… peppe !, vous pourrez vous offrir en guise d' escapade transalpine un plaisant séjour à Rome.

- Que les inconditionnels de la cuisine maghrébine filent chez Mamane pour un copieux couscous algérois, ou au P’tit Cahoua pour un savoureux tajine dans ce petit oasis marocain.

- Poussez plus loin vers le sud, jusqu’à l’Ethiopie, au resto Entoto, le plus ancien du genre, pour découvrir les trésors de la cuisine abyssinienne.

- Féru d’asiat ? Embarquez direction le Japon, au Feu de Mars, pour un plat teppanyaki, ou au MondoKiri, pour apprécier une spécialité cambodgienne.

- Enfin, les voyageurs au long cours iront jusqu’au Kamukera se délecter des saveurs antillaises, avec en prime une ancienne Claudette aux manettes...

@ Tous les détails dans nos bons plans restos en ligne sur www.le13dumois.fr

 

Publié par Emmanuel Salloum  le 10 Octobre 2012
 

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